
Publié aux Éditions La Lettre Volée, le livre grand(s) air(s) revient sur deux enquêtes ayant chacune conduit à une exposition.
La première concerne un bâtiment construit par l’architecte Antoine Courtens dans les Laurentides, au Canada, à la demande d’un riche homme d’affaire, Louis Empain. Elle a donné lieu à une exposition au centre d’art et d’essai Occurrence à Montréal en 2020 : échoué n’est pas coulé.
La seconde enquête porte sur un bâtiment construit par l’architecte suisse Michel Polak en Ardenne, à la demande d’un riche philanthrope, Louis Empain. Elle a donné lieu à une exposition à Bruxelles, à l’espace de création été 78 en 2021: vous êtes vous lavé les mains?
L’articulation de ces deux projets a nécessité quelques enquêtes complémentaires mettant à jour l’héritage reçu par Empain et sa manière de s’en libérer, ou de le tenter. Les bâtiments ont alors été envisagés, en tant que patrimoine, sous le prisme de leur destin : le livre montre l’écart entre les intentions tant du commanditaire que du créateur et la capacité du bâti à y résister, voire à s’en émanciper.
Le livre s’appuie sur les documents et les récits ayant conduits aux deux expositions précitées sans s’y réduire. Il s’agit d’une tentative de reconvoquer des matériaux dans ce que permet l’édition. Y sont abordées des questions actuelles relatives à la valeur en tant que construction sociale, à l’intention en tant que pouvoir, au commun en tant qu’attention. Tout ne disparaît pas dans l’histoire : s’accrochent des bribes de récit, des images architecturales ruinées ou magnifiées, et les spectres qui les habitent.
Le projet de reprise de l’enquête du livre « grand(s) air(s) » a été présenté sous la forme d’une exposition au Centre d’art de l’UPHF (Ronzier), à Valenciennes « Pièces à convictions » en février 2025.




















