La bande dessinée est un art populaire. Puisque l’artiste, lui, « est souverain, dans le sens fort du mot », ne devrions-nous pas nous demander comment la bande dessinée conjoint souveraineté et dimension populaire ? Peut-on parler de souveraineté populaire ?
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Le droit dans les rets de l’art
Il a bien fallu qu’un jour, un écrivain, souhaite bénéficier d’une (juste) rémunération pour son travail. Et le droit créa l’auteur.
Le droit, contraint de déterminer ce qui est visé par le droit d’auteur, détermine ce qu’est un auteur. Cette détermination est nécessairement d’ordre général. Il n’est donc pas étonnant que le concept d’auteur soit en extension continue au point qu’il soit en passe de perdre tout caractère discret.
La question posée au droit par la photographie permet de saisir un autre mouvement d’extension : en plus du concepteur, du propriétaire de l’objet physique, il y a le droit afférent au sujet représenté, son propriétaire ou ayant droit.
Ces mouvements extensifs du droit visant l’art semblent inversement proportionnels au mouvement de singularisation et de diversification du geste artistique, au point qu’on ne peut que s’interroger sur la contrainte que le droit exerce sur l’exercice de l’art. Sauf peut-être, pour l’art, à prendre le droit pour son objet de spéculation artistique. C’est ce que cette proposition de cours-conférence se propose de faire.
Le retour de l’artiste (dé)masqué
La question que je souhaite aborder ici est celle de l’effet « micropolitique » du travail d’un artiste qui intègre à la sphère artistique une structure de travail qui se veut agissante au niveau « macropolitique » : un cabinet ministériel. L’art prendrait-il sa revanche sur l’artiste, comme un acte manqué (de l’art) qui viendrait révéler à l’artiste son entêtante insistance ? C’est ce que nous espérons interroger.
Conversation – Entre les mains
Ecrire « sur » Michel Serres et l’Esthétique de Carpaccio à partir de la rencontre entre Kristine Gillard et Nina de Vroome ou plutôt écrire sur la rencontre de Nina et Kika à partir des souvenirs de l’Esthétique de Carpaccio de Michel Serres.
Quand pas encore est déjà
En passant de la salle de spectacle à celles du musée le cinéma a inventé une narration différente, non linéaire, puisque ne maitrisant plus la concommittence du début et de la fin du spectacle et du récit. En épousant la forme de ce qu’il évoque, ce texte interroge quelques arrangements avec la linéarité des récits antérieurs ou extérieurs à ce passage : début d’un film, génériques, histoire du cinéma. Ce faisant, cette étude montre que ce qui semble un effet du passage de la salle obscure à la salle claire travaillait et travaille toujours, de nombreux films; le passage évoqué apparaît alors la mise en lumière de ce qui avait toujours été là, ce qui ne doit pas être sans conséquence sur l’appréhension du cinéma en général.
Document-monument
Nous nous intéresserons au geste artistique qui consiste à arracher un objet à sa condition documentaire pour en faire un objet artistique. Nous nous interrogerons à la fois sur la distinction entre document et monument et sur les modalités de la conversion de l’un en l’autre. Enfin, nous situerons cette réflexion dans le contexte de la production de documents issus de la recherche en art.
(devoir) droit de réserve.
Ce texte présente une expérience pédagogique utilisant les archives de la Ville de Bruxelles. Après avoir abordé le contexte théorique et le rôle de l’artiste travaillant sur la question, il tente d’articuler trois dimensions : les archives personnelles, la fabrication d’archives et les archives publiques.
en son absence
Ce texte est la transcription d’une conférence prononcée à l’université de Provence, en avril 2011 à l’invitation de Fabien Faure. Il s’agissait de présenter mon travail, ce qui fut l’occasion de tenter de mettre de la continuité dans l’histoire qui m’a conduit là.
Drawing in an expended field
Il y a à mettre en forme le texte qui a force de loi, donner une forme au texte instaurant les limites, au droit qui les crée, traquer la forme que prend le droit ou le droit à la forme.
L’ordre de Bologne
S’il faut poser la question de l’enseignement de l’art depuis une position juridique, en s’interrogeant sur l’effet des textes législatifs qui le régissent, il faudrait y inclure la question, plus vaste, de la relation entre l’art et le droit, de ce que l’art doit au droit et à ses fictions. La dette historique des artistes envers le droit est, depuis les travaux d’Ernst Kantorowicz, bien connue et les travaux de Judith Ickowicz montrent l’utilisation récente par les artistes des possibilités offertes par les fictions juridiques. Duchamp en est un exemple. Entre l’art et le droit il y a une circulation possible des places et des concepts qu’il faudrait sans doute préciser davantage. Surtout, il ne faudrait pas ne voir dans le droit que son aspect prescriptif.